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Le Verdon autrement
Le Parc naturel régional du Verdon emprunte son nom -et sans doute son énergie- à une rivière courageuse qui s’est taillé un passage spectaculaire au travers des masses rocheuses des Préalpes. Prenant exemple sur la rivière, l’homme a, depuis la préhistoire, façonné les paysages d’une terre difficile qui n’a jamais été un pays de cocagne. Cet immense travail, inventif et constamment renouvelé, de la nature et des hommes, ainsi que le mariage des influences alpines et méditerranéennes, extrêmement prolifique pour la flore et la faune, font aujourd’hui la richesse remarquable et reconnue d’un territoire qui n’est pas une terre sauvage et encore moins
Culture, histoire et patrimoines bâtis
Les premières populations s’installent sur le territoire. À partir des basses gorges du Verdon, ces premiers hommes gagnent peu à peu l’ensemble du pays. Les nombreuses grottes qui jalonnent les gorges du moyen et du bas Verdon font de ce territoire un des hauts lieux de la préhistoire. Les cavités formées dans la roche ont permis l’implantation humaine dès le paléolithique. Ils sont nomades, vivent de chasse, de pêche et de cueillette.
Après une longue guerre contre les tribus gauloises, les Romains fondent en 118 av. J.-C. une province transalpine, qui deviendra plus tard la Narbonnaise. A l’est, l’empereur Auguste crée la province des Alpes-Maritimes, dont la frontière avec la Narbonnaise se situait près de l’actuel village de Rougon. La cité de Salinæ (Castellane) est fondée autour de sources d’eau salée, tandis que la cité de Riez, siège d’une colonie, est créée sous Auguste dans la plaine du Colostre. Durant l’occupation romaine, le terroir du Verdon est voué à la culture : plusieurs centaines d’établissements ruraux isolés, parmi lesquels des villæ, véritables domaines agricoles, ont été recensés.
Le début du XXe est marqué par la « découverte » des gorges du Verdon. Mais contrairement à l’idée reçue, le géologue Edouard-Alfred Martel n’a pas mené seul l’exploration, en 1905. Il était accompagné d’un groupe de locaux, avec à leur tête Isidore Blanc, instituteur à Rougon. C’est en son honneur que le sentier emblématique a été rebaptisé Blanc-Martel. Cependant, cette découverte ne signifie pas que le territoire était un espace inhabité. En effet, les gorges ont, de tous temps, été parcourues par les hommes et en gardent aujourd’hui l’empreinte : chasseurs, cueilleurs de buis, apiculteurs, bergers, forestiers...
Au milieu du XXe siècle, le programme d’aménagement de l’E.D.F. permet l’édification de cinq barrages. Quelques communes voient alors leur terroir noyé (Aiguines, Bauduen, Sainte-Croix, Saint-Julien-de-Verdon) et parfois même leur village (Les Salles-sur-Verdon). Cette transformation du paysage, lieu de vie des habitants, marque les mémoires, les pratiques et les cœurs.
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• Parc Naturel Régional du Verdon :
Domaine de Valx - 04360 Moustiers-Sainte-Marie - T. 04 92 74 68 00