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Des infos au fil du temps...
Offrez-vous… le ciel !
Les années passent mais l’excellence demeure. C’est bien à l’Observatoire de Haute Provence que Michel Mayor et Didier Queloz avaient en effet découvert, en 1995, 51Peg b, la première exoplanète. Et c’est là encore que vient d’être découverte cette « super-terre » située à quelques 78 500 milliards de kilomètres de chez nous qui gravite autour de Gliese 411.
Force est de constater qu’il n’y a pas un programme qui puisse rivaliser avec celui de l’Observatoire de Haute-Provence, son télescope de 193 cm et son spectrographe – Sophie – qui est l’un des meilleurs au monde. Pourtant nombre de structures bien plus puissantes se sont créées depuis.
Comment aurait-on pu imaginer, en 1995, qu’au fil des ans près de 4000 exoplanètes seraient découvertes ! Et que, parmi elles, 200 le seraient à l’OHP !
Les outils de détection sont nés ici et à l’Observatoire d’Astrophysique de Marseille.
Bien sûr, les techniques ont évolué et les progrès de la technologie, la puissance des ordinateurs et l’assistance des satellites ont facilité les choses. Bien sûr, tous ces moyens nouveaux et la multiplication des passionnés d’astronomie – comme autant d’yeux qui observent passionnément l’univers en permanence, sans mesurer le temps passé - contribuent jour après jour aux avancées scientifiques.
Gliese 441
Cette étoile discrète, tellement faible qu’elle n’est même pas visible à l’œil nu, est une naine rouge (une étoile plus petite et plus froide que le soleil) autour de laquelle gravite une super-Terre - dont la masse est au moins trois fois celle de notre planète- et qui tourne autour de son étoile en un peu moins de 13 jours. C’est l’une des plus proche de nous mais on imagine difficilement qu’elle soit habitable, sa température étant proche de 700°.
Le monde de la démesure
Soyez bien conscients toutefois, qu’on est là dans un monde de démesure, qu’on parle de milliards d’étoiles, que les distances se mesurent en milliards d’années lumière… et peut être penserez-vous que nos « problèmes terriens » peuvent parfois sembler bien dérisoires.
Essayez enfin de réaliser qu’on ne voit aujourd’hui que 10% de la masse globale de l’univers et qu’on ne peut ni voir ni détecter 90% de l’immensité qui nous enveloppe.
Offrez-vous le ciel !
N’hésitez surtout pas à découvrir durant l’été l’OHP qui vous fera partager – et vous expliquera le pourquoi et le comment des avancées réalisées depuis l’extraordinaire « première » de Michel Mayor et Didier Queloz.
Et n’hésitez pas non plus à laisser vos yeux se perdre dans les étoiles. On a la chance d’avoir, chez nous, les plus beaux ciels d’été. Dites-vous qu’une étoile à l’horizon change de couleurs parce les turbulences atmosphériques font comme un prisme, que plus on est haut, plus on voit d’étoiles… et le ciel semble alors plus profond.
Et dites-vous qu’en regardant bien, qu’en regardant loin… vous apercevrez peut-être, qui sait, un petit « allumeur de réverbères » éteindre une à une les étoiles… pour vous permettre de trouver le sommeil.